Premier article à moi aussi (et c’est un secret…)

Je cherchais une idée pour mon premier article. Pas évident !

Je me souviens de mon premier blog qui m’aidait à partager des pensées et des idées de manière posée, autrement que dans une discussion directe, où chaque partie influe et modifie le cours de l’échange. J’ai souvent envie d’exprimer certaines choses, mais mon interlocuteur ne suit pas toujours le même chemin et change vite de direction.
Écrire, c’est tout le contraire. Écrire, c’est me poser, seul, face à ma propre réflexion, que je peux développer plus en profondeur et sur une plus longue durée. C’est m’exprimer en ayant la possibilité de revenir en arrière : me relire, corriger la syntaxe, modifier un élément mal décrit, accentuer ou simplifier mon idée. Et surtout, ce qui est formidable quand j’écris, c’est que je ne sais pas qui est le lecteur, je ne vois ni son expression, ni son visage, ni son approbation ou désaccord. Je parle dans un seul sens, sans retour direct. Il pourra réagir, certes, mais seulement après avoir terminé mon texte et, à son tour, partager son avis. Écrire, c’est une discussion à sens unique avec une pause indéterminée.

Écrire, c’est aussi un échange avec soi-même. C’est un marque-page dans le temps : une matérialisation de l’esprit à un instant T. Me relire, un an plus tard, est très enrichissant, car cela permet de suivre mon évolution et de comprendre le cheminement de l’idée. Peut-être n’aurai-je pas le même avis sur ce texte dans un an, peut-être en aurai-je honte ou en serai-je fier ? Trouverai-je des erreurs ou reconstruirai-je les phrases autrement ? Actuellement, je l’ignore. Ce qui importe quand j’écris, c’est le moment présent.

J’ai soudainement une image qui me vient à l’esprit : autrefois (il n’y a pas si longtemps), alors que les ordinateurs n’existaient pas, les gens utilisaient déjà un « setup » pour communiquer (les plus aisés et instruits en tout cas). On appelait cela un « secrétaire ». C’était un meuble spécialement conçu et utilisé pour la correspondance. C’est étonnant de faire cette comparaison, non ?
D’ailleurs, il y a encore un espace qui y ressemble chez ma mère.
Ce meuble comprenait plusieurs tiroirs dans lesquels étaient conservés la correspondance et le matériel associé. En secret, puisque certains étaient verrouillés : d’où le nom du secrétaire d’aujourd’hui, qui contient le mot « secret », celui qui connaît toute la correspondance d’une personne.

Voilà mon sujet pour ce premier article : pourquoi je ressens le besoin d’écrire. Je suis très triste d’avoir bêtement perdu le contenu de mon blog. J’y avais mis beaucoup de moi-même, beaucoup de temps et de travail, et je n’ai maintenant plus la force ni la motivation pour le reconstruire. Alors MERCI, Ludovic, de me proposer un nouvel espace pour m’exprimer sous cette forme. Même s’il n’y a pas encore beaucoup de contenu dessus, j’y ai déjà découvert des aspects très intéressants de vos personnalités, à toi et à Manon, et j’espère que d’autres s’y joindront.

Pour conclure, je souhaite établir une comparaison avec tous ces moyens que nous avons développés pour communiquer de manière écrite et intime : journaux, lettres, blogs, réseaux sociaux. Il est très intéressant de constater que tous ces modes de communication, qui semblent nouveaux, ne sont en réalité que des héritages des générations passées.
En ce qui concerne le mot « secrétaire », qui illustre parfaitement le sujet de cet article, j’ai eu la curiosité de demander à ChatGPT son origine, et voici sa réponse :

Le mot « secrétaire » vient du latin médiéval « secretarius », qui dérive lui-même de « secretum », signifiant « secret » ou « confidentialité ». À l’origine, le secretarius désignait une personne chargée de tâches confidentielles, notamment celle de garder ou de gérer les secrets d’un personnage important, comme un roi ou un dirigeant.
Au Moyen Âge, cette fonction était surtout exercée auprès des monarques et des hauts dignitaires, les secrétaires étaient des personnes de confiance responsables de la correspondance privée et des affaires sensibles. Ils jouaient un rôle de conseiller et d’assistant personnel pour des questions qui nécessitaient discrétion et expertise.
Avec le temps, le terme a évolué pour désigner non seulement ceux qui manipulaient des informations confidentielles, mais aussi ceux qui géraient des tâches administratives et organisationnelles dans divers domaines. Aujourd’hui, un secrétaire ou une secrétaire est associé(e) à la gestion des communications, de l’agenda, de l’administration, tout en conservant une certaine dimension de confidentialité dans les échanges et les tâches.

Et sa relation avec le meuble :

Le meuble « secrétaire » tire son nom de la même racine latine « secretarius », en raison de son usage initial lié à la confidentialité. Il s’agit d’un meuble conçu au XVIIe siècle pour permettre à son utilisateur de travailler en toute discrétion et de ranger des documents importants ou confidentiels.
Un secrétaire est généralement un meuble doté d’un abattant ou d’un panneau qui se déploie pour créer une surface de travail, souvent avec des tiroirs et des compartiments dissimulés à l’intérieur. Ces compartiments permettaient de ranger des lettres, des documents ou d’autres objets précieux, à l’abri des regards.
L’aspect « secret » du meuble se reflète dans ses multiples compartiments cachés, souvent habilement dissimulés, permettant à son propriétaire de garder des affaires privées en toute sécurité. Ce type de meuble est devenu très populaire à partir du XVIIIe siècle, en particulier chez la noblesse et la bourgeoisie, pour sa capacité à allier esthétique et fonctionnalité.

  • Photo: Longue pose sur la rivière de La Salanfe en amont de la Pissevache, Vallon de Van, le 11 juin 2006. Elle illustre, pour moi, parfaitement ce texte. Ne dévoilant ni d’où elle vient, ni où elle va et restant floue sur ce quelle cache. Son écoulement exprime le flot de mot sur ce que j’ai à dire, limpide et presque transparent.

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